De Victor Marchandise, Année 12
La coupe du monde de hockey sur gazon prenait place à Odisha, en Inde ce premier mois de 2023. Pour effectuer le bilan de ce tournoi, nous allons d’abord nous pencher sur les origines et les règles de ce sport afin de mieux le comprendre puisque ce sport est peu connu en Suisse et en France.
Le hockey sur gazon est un sport d’origine plutôt anglo-saxon réservé à une classe sociale plutôt élevée pendant le XIXe et XXe siècle. Par exemple, les anglais y jouaient dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan quand ces pays leur appartenaient et c’est d’ailleurs pour cela que ces pays font partie des meilleurs du monde au sein du sport. Depuis, celui-ci s’est beaucoup développé, devenant un sport officiel de haut niveau comparé à un simple jeu de loisirs pendant le XXe siècle.
Les joueurs sont équipés d’un stick (ou canne) avec lequel ils touchent la balle, de protections pour les dents, les tibias et pour les mains. Ces protections sont essentielles pour éviter les blessures causées par la balle. Celle-ci est est un peu plus grande qu’une balle de tennis et a un peu près la forme et la dureté d’une balle de golf. Pour ce qui est des règles les plus simples, le joueur n’a le droit de toucher la balle qu’avec son stick, le but étant de marquer dans le but de l’autre équipe (comme au football). Par contre, la balle doit être tirée dans le cercle adverse pour que le but compte. Les contacts épaule contre épaule sont autorisés mais aucun autre contact ne l’est. Les tacles sont synonymes de cartons et sont d’ailleurs surtout dangereux pour ceux qui taclent, puisqu’ils peuvent facilement se prendre une balle dans la tête. Le terrain est un peu plus petit que celui d’un terrain de foot et divisé en quatre parties comme montré ci dessous:
Il y a aussi deux formes de pénaltys: le pénalty corner et le stroke (tir depuis le point de pénalty). Le pénalty corner est légèrement plus compliqué, cette image permet peut être de mieux le comprendre:
La balle vient de la gauche vers les joueurs en bord de cercle qui sont près à tirer. En plus du gardien, 4 joueurs de l’équipe adverse se positionnent dans le but puis sortent sur les joueurs pour défendre.
Quant au temps de jeu, il est divisé en 4 quart-temps de 15 minutes. Le temps est arrêté pendant les arrêts de jeu. Si il y a égalité au bout du temps réglementaire dans des matches à élimination directe ce sont les pénaltys shoot-outs qui déterminent qui se qualifie (un contre un contre le gardien).
Venons en maintenant à la coupe du monde. Celle-ci constituait 4 poules de 4 équipes. Les deux premières équipes de chaque poule sont qualifiées pour les quarts de finale. La Belgique, l’Inde, l’Australie et les Pays Bas étaient considérés comme les favoris avec comme sérieux outsiders l’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre.
Après avoir assisté à de très beaux matches en poules mais aussi à de grosses claques comme le match Australie – France (8 – 0 pour l’Australie) ou encore Belgique – Japon (7 – 1 pour la Belgique), les quarts de finale prennent place:
Australie 4 – 3 Espagne
Belgique 2 – 0 Nouvelle Zélande
Angleterre 2 – 2 Allemagne (3 – 4) aux penalties shoot outs
Pays Bas 5 – 1 Corée du Sud
On retiendra surtout les deux très beaux matchs entre l’Australie et l’Espagne et l’Angleterre et les Pays Bas où on a eu le droit à des matches serrés et remplis de buts. Cela laisse donc place aux demis finales:
Belgique 2 – 2 Pays Bas (3 – 2) aux pénaltys shoot-outs
Australie 3 – 4 Allemagne
On aura eu le droit à deux très belles demis finales notamment avec le classique du nord entre la Belgique et les Pays Bas souvent remporté par la Belgique ces dernières années. Mais le match fou de ces demies finales c’est Australie – Allemagne où on a pu assister des buts qui s’enchaînent dans les dernières minutes allant de 2 à 1 pour l’Australie à 10 minutes du terme à 4 – 3 pour l’Allemagne à la fin du match. L’Allemagne devra donc affronter une équipe belge expérimentée, championne du monde et olympique, en finale.
Les Belges mettent d’abord deux buts d’entrée de jeu et abordent donc confortablement le deuxième quart-temps. Mais les Allemands n’ont pas dit leur dernier mot et entament une folle remontée pour ensuite mener 3 buts à 2. Le Belge Tom Boon marque à deux minutes du terme de la rencontre. C’est donc les shoot-outs qui prennent place.
Après une folle série de shoot-out, c’est finalement l’Allemagne qui remporte le tournoi grâce notamment à un très bon gardien allemand. Bravo à cette belle équipe d’Allemagne!