Par Shiraz Rimer,
Né à Genève, Andrea Bugnone est un élève à l’Ecolint depuis 2013. Il s’apprête à passer ses examens en mai, c’est donc sa dernière année à l’école secondaire. Cependant Andrea n’est pas un élève comme les autres, parallèlement à ses études, il a participé à de nombreuses compétitions de ski à un niveau professionnel. Dans cette interview, il nous explique comment il a su jongler entre les études et le sport et finalement pourquoi il a décidé d’arrêter le ski à haut niveau.
Quand et où as-tu commencé le ski?
A Megève à l’âge de trois ans.
Pour quel(le) club/équipe skies-tu ?
Quand il s’agit de compétition internationale, je ski pour le Portugal mais pour les compétitions régionales, je fais partie de l’équipe de Megève.
Quels ont été tes plus grands exploits?
Je suis arrivé 21e aux Jeux Olympique Juniors, 7e au Championnat d’Europe pour les moins de 16 ans, 15e au Championnat du monde pour les moins de 14 ans, et 3e au Championnat de France pour les moins de 14 ans.
Comment as-tu fait pour jongler entre les études et le sport ?
C’était très compliqué. Pendant la saison de ski, mes notes baissaient. Je passais en moyenne 130 à 140 jours sur les pistes par an. Donc 5 jours par semaine pendant l’hiver et 6 à 10 jours par mois le reste de l’année. A Megève, j’avais des professeurs de cours particuliers qui se déplaçaient avec moi pour me faire rattraper les cours et m’aider avec les devoirs. Quand je n’étais pas à l’école, j’essayais de rester en contact avec mes professeurs pour ne pas trop prendre de retard.
Est-ce que tu trouves que l’Ecolint est une bonne école pour ceux qui souhaitent faire un sport à haut niveau?
Je ne dirais pas que c’est une mauvaise école pour ceux qui font du sport sérieusement mais ce n’est tout de même pas la même chose qu’une école sport-étude. Par exemple, j’ai eu quelques professeurs qui comprenaient ma situation mais il y en avait d’autres qui s’en moquaient complètement.
Comment et quand est-ce que tu t’es bléssé?
En Mars 2015, je me suis gravement blessé au dos. Pendant 7 mois, je ne pouvais pas faire de sport. C’était une blessure de fatigue et non pas due à une chute. Ensuite, j’ai recommencé petit à petit pour me qualifier aux Jeux Olympiques Juniors.
Pourquoi est-ce que tu as arrêté le ski professionnel et les compétitions?
Je suis arrivé à un point où j’ai réalisé qu’il fallait que je choisisse entre le ski et l’école. Comme je n’envisageais pas une carrière en tant que skieur professionnel, j’ai donné la priorité à mes études.
Est-ce que tu fais encore des compétitions?
Oui, un peu mais seulement pour m’amuser et pas du tout au même niveau, ni autant qu’avant.
Quelle place aura le ski pour toi dans le futur?
Je ne compte pas trop avoir une carrière ni comme skieurs, ni comme entraîneur. Mais j’adore le ski en général et j’en fais encore beaucoup pour le plaisir. Si mon expérience m’aide pour l’université, tant mieux mais je ne pense pas faire partie d’une équipe de ski à l’université.
Quels sont les leçons les plus importantes que tu as apprises?
Le ski professionnel a été une très bonne expérience pour moi et j’ai énormément appris: par exemple que pour réussir, il faut de la persévérance et beaucoup de motivation et que tant qu’on essaye pas, on n’obtient pas ce qu’on veut.
