By Caroline Keller, Y12
Due to COVID-19 there are more regulations than ever for teachers on what they can do and where they can go this year. For this article, we asked four different teachers from different departments of the school questions on what they thought about the policy about having to be off-campus while not teaching.
Cette année à cause du Covid-19 il y a plus de règlements que jamais pour les enseignants sur ce qu’ils peuvent faire et où ils peuvent aller. Pour cet article, nous avons demandé à quatre différents enseignants de différents départements de l’école, des questions par rapport à ce qu’ils pensaient de la politique de devoir être hors campus quand ils n’enseignent pas.
(English translation below)
Croyez-vous que cette règle de ne pas être sur le campus quand vous n’enseignez pas aide véritablement à arrêter la transmission de ce virus?
Enseignant A: “Nous avons tellement de règles différentes et elles ont régulièrement changé depuis le mois de mars dernier, qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Concernant la règle que tu mentionnes, je crois qu’elle est là pour limiter les échanges entre personnes. En ce sens, elle semble aller dans la bonne direction pour limiter la transmission du virus. Elle a, par contre, un impact négatif sur l’utilisation de mon temps libre dans la préparation de mon travail de professeur, mais c’est comme ça.”
Enseignant B: “Je ne peux pas en juger objectivement. Je m’en remets aux autorités compétentes. Toutefois, j’émets un doute. Il me semble plus risqué de donner cours face à 24 élèves tout au long d’une journée que de se retrouver dans la même pièce avec 5 adultes qui respectent les distances.”
Est-ce qu’il y aurait d’autres moyens plus efficaces que celle-là pour rompre la transmission de ce virus entre les professeurs et les étudiants?
Enseignant A: “Je reste parfois dans un bureau que nous partageons avec trois autres professeurs lorsque j’ai vraiment peu de temps entre deux cours, si et seulement si je peux y être seul. On pourrait imaginer cela comme règle, mais il n’y a pas assez d’espace sur le campus pour organiser des espaces individualisés. On s’en rend compte à la cafétéria! Je crois que le respect des gestes barrières (port du masque, distanciation sociale et surtout, le plus important, lavage fréquent des mains) représente déjà une forte possibilité de limiter la transmission du virus. Les pays nordiques et germaniques, qui n’ont pas ce côté latin qui nous pousse parfois à un certain individualisme et laxisme vis-à-vis des règles officielles, semblent avoir mieux géré ce problème de pandémie. C’est, je pense, en partie par un meilleur respect des règles édictées par les autorités. Dans le même temps, les autorités ont su faire confiance au peuple et édicter des règles moins strictes au niveau des restrictions des libertés individuelles. Pour moi, cela montre que le respect mutuel conduit à une relation de confiance, mais c’est un peu inventer l’eau chaude que de dire cela!”
Avez-vous d’autres mots à propos de ce sujet?
Enseignant A: “Pendant mes longues pauses, j’ai pris le temps de marcher dans les environs. Les espaces naturels de la ville de Genève sont tellement remplis d’arbres remarquables que je ne me lasse pas de flâner dans cette nature urbaine. J’ai aussi, mais heureusement très rarement, passé du temps dans ma voiture, beaucoup moins bucolique comme situation… J’espère que l’on va bientôt retrouver une certaine normalité, mais je ne me leurre pas: cette crise sanitaire marquera certainement durablement notre manière d’interagir. Je m’inquiète pour la santé et le développement physique des jeunes, qui dans leur majorité ne font pas assez d’exercice physique. Alors j’encourage tout le monde à au moins marcher ou faire du vélo. La marche solitaire est une activité qui pousse à écouter et observer son environnement, à sentir ses muscles et ses organes fonctionner, à méditer! Je recommande la lecture du sociologue David Lebreton (Marcher, éloge des chemins et de la lenteur) et du philosophe naturaliste Henri David Thoreau (Walking, A winter walk, Walden, “his masterpiece”) pour ceux qui douterait encore des bienfaits de la mobilité douce. Bougez, vous vous sentirez mieux et serez mieux protégés contre les attaques virales!”
Enseignant B: “Dans la mesure du possible (c’est-à-dire très rarement) et même si cela me fait perdre un temps considérable, je rentre chez moi car j’habite près de l’école. Je regrette que lorsque des mesures sont imposées aucune compensation/facilitation ne soit envisagée. C’est toujours aux professeurs de s’adapter mais rien n’est fait pour nous aider ou nous soulager dans l’application de ces mesures.”
What is your opinion on having to stay off campus when you’re not teaching and do you think this policy really does help break the chain of contact amid the pandemic?
Teacher C: “The official policy is not so harsh! It states that when not teaching, teachers are supposed to find a space to work where they can safely distance from others, and not share small offices or rooms. If this is not possible, they should leave the campus. Within this context, I think that this is a very responsible approach to stop the spread of the virus. I think the goal we are trying to achieve – flattening the curve, protecting each other, and trying to return to normality – merits any conceivable approach. If we, as staff members, do our best to avoid crowds when off campus, I feel that this is a good approach at our current national level of contamination.”
Teacher D: “The rule is ok. If our classroom is free we can stay there. This rule was set for the good of all. It should help decrease the spreading of Covid. Anything that decreases the level of contact helps. We also meet online.”
Do you think that there are any other/more effective ways of preventing the spread of this virus among teachers?
Teacher C: “As we can see in society today, almost everyone right now has an opinion and considers themselves experts on what we should all do. Thanks to my scientific background, my instincts tell me to be as objective and data driven as possible in a high-risk situation such as this. Therefore, I believe that the best thing to do, is to follow the advice of the experts with the most data, statistics, and models. Right now, in Switzerland, this is the OFSP (Office fédérale de la santé publique/Federal Office of Public Health of the Swiss Confederation). The data driven decisions are coming from the government. It is always better, in my opinion, that we all follow the same plan, rather than doing whatever. We can subsequently discuss the merits of the government’s approach objectively only if we all stick to it.”
Teacher D: “I know schools that oblige teachers to stay on campus from first to last period. I am so happy we do not have that.”
Do you think students should have this same policy?
Teacher C: “In my opinion it is logistically impossible to ensure that when off campus, students are social distancing and staying secluded. If anything, it might encourage different social bubbles to interact which would create a nightmare when it comes to tracing. So… No. I do not think this should apply to students.”
Teacher D: “I think students should be allowed to work in school if they respect the rules.”
Where do you go during this time of not being allowed on campus?
Teacher C: “I don’t have a room to myself, so I usually try to find a secluded space on campus to work. But if I can’t find one, I go for a walk, have a snack, and listen to some music (or a podcast). If it is a busy day, I might take a power nap in my car!”
Thank you to all teachers who have spoken to us on this topic, who will remain anonymous.