L’essai

By Maxime Raymond, Year 12

Il passa à l’acte, doucement au début, mais le rythme s’intensifiant à la mesure du va-et-vient.
Pour la première fois c’était du sérieux. Il commença à suer, et bientôt des perles tombèrent sur
sa phylle à moitié couverte et qui n’était décidément plus vierge à force de souillure. Au bout d’un
moment, un échange de regards en face lui fit comprendre qu’il devait se dépêcher de terminer.
Il se rendait maintenant bien compte que c’était trop touffu, mais qu’il était trop tard pour y
remédier; il ne pouvait plus y penser. A force de s’empresser, son bout finit par se rompre, et il
se baissa pour le changer. Ses mains tremblaient. Il avait du mal à le réparer, et il prit ce qui
lui parut être une éternité pour repasser à l’action, le même regard sévère le fixant durement. La
pièce était torride et la tension palpable. Arriva l’ultime instant, celui où il laisserait une trace
indélébile qui marquerait sa journée, mais peut-être aussi son futur. Il ne devait pas rater cette
fois-ci. A la vue du regard froid et indifférent en face, il décida de tenter tout dans un
ultime élan de désespoir et planta profondément sa griffe. “Voilà qui fera la différence” se dit-il. Il
était exténué et vidé de toute force, mais malgré tout, il se sentait fier de sa performance, et en
se levant de sa chaise branlante, il se dit qu’il aurait sans doute une meilleure note qu’au
précédent compte-rendu de géographie.

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